Psychosomatique et Somatopsychique
Le psychisme agit-il sur le corps ?...
Le corps agit-il sur le psychisme ?...
Dans cette démarche, on considère que l'esprit et le corps forment un tout, et qu'ainsi chaque personne est considérée en son entier.
D'ailleurs ceci est une évidence, constatée, immédiate, vérifiable pour chacun de nous tous. Nous en faisons l'observation dans notre vie quotidienne, ne serait-ce que :
- sous l'effet d'une émotion : en rougissant (ou en pâlissant...) ou encore, par exemple, en ressentant un «nœud» à l'estomac,
- ou, à l'inverse, en constatant un apaisement psychologique ou une détente psychique en plongeant notre corps dans un bain chaud ou en se faisant masser...
Psychothérapie et thérapies psychocorporelles
En parallèle des psychothérapies verbales, les thérapies psychocorporelles (relaxation, massages psychosomatiques, bio-énergie, acupressure) sont très utiles, souvent indispensables. En effet le corps est lui aussi une porte d'entrée vers un mieux être, puis vers un rétablissement psychique et psychosomatique.
Car une émotion refoulée provoque une régidification musculaire, des troubles et des dysfonctionnements neurologiques, hormonaux, immunitaires plus ou moins importants, pouvant conduire à des maladies aigües ou chroniques.
Une carte corporelle des émotions
Des chercheurs finlandais, dirigés par le Pr Lauri Nummenmaa dans le cadre de la faculté des sciences Aalto d'Helsinki, ont détaillé en 2013 les effets physiques du bonheur, de la peur, de la tristesse, et d'autres sentiments. Cette recherche a été financée par le Conseil européen de la recherche (CER) et l'Académie de Finlande.
«J'ai la peur au ventre», «ma tristesse me serre le cœur», «les bras m'en tombent», «j'en ai les jambes coupées», «je me fais un sang d'encre»... La langue française attribue une manifestation physique à chacune de nos émotions, et les recherches scientifiques menées ces vingt dernières années montrent que cela n'a rien d'une simple croyance populaire.
Ainsi la « carte corporelle des émotions » établie par les chercheurs finlandais est probante.
Leurs travaux, publiés le 31 décembre 2013 dans le journal scientifique "Proceedings" de l'Académie nationale des sciences (PNAS) des Etats-Unis, confirment que les principales émotions humaines que sont la peur, la tristesse ou le bonheur, sont ressenties physiquement de la même façon pour tous, quelle que soit la culture d'origine de l'individu.
L'équipe de chercheurs s'est appuyée sur les témoignages de 701 volontaires à qui étaient présentés des images ou vidéos éveillant une émotion spécifique.
Les participants munis d'un ordinateur devaient représenter sur une silhouette humaine les parties de leur corps qui se trouvaient suractivées, ou, au contraire, dont l'activité diminuait. «Nous avons été surpris de constater qu'à chaque émotion correspondait une combinaison précise de sensations, et que celle-ci était reproduite spontanément par la majorité des participants, qu'ils viennent de Finlande, de Suède ou de Taïwan» explique le Pr Nummenmaa à la journaliste sciences/médecine Pauline Fréour dans Le Figaro santé du 6 janvier 2014.
Une interface entre le corps et le cerveau
Ainsi les émotions ajustent non seulement nos états mentaux mais aussi nos états corporels, ce qui nous aident à comprendre les différents troubles d'origine émotionnelle et fournissent de nouveaux outils pour leur diagnostic.
À la plupart des émotions dites « primaires » comme la colère, la peur ou la surprise, était ainsi associée une augmentation de l'activité au niveau de la poitrine, «caractérisant vraisemblablement une accélération des rythmes respiratoires ou cardiaques», notent les auteurs.
À l'inverse, la tristesse se distingue par un affaiblissement de l'activité des membres supérieurs.
À noter : le bonheur est la seule émotion à se traduire par une élévation de l'activité de l'ensemble du corps. «En regardant la silhouette cartographiée, on pense effectivement à l'expression «rayonner de bonheur»», s'amuse Jean-Louis Millot, professeur en neurosciences à l'université de Franche-Comté.
Pour ce spécialiste, cette topographie inédite pourrait faire avancer la recherche dans la compréhension des mécanismes émotionnels encore mal connus. «La méthode pourrait par exemple être appliquée à des anorexiques, dont on sait qu'ils souffrent d'une perception perturbée d'eux-mêmes ».
«Quelle que soit l'émotion que l'on ressent, elle n'est pas anodine pour le corps », ajoute Henrique Sequeira, professeur en neurosciences affectives à l'université de Lille (1-2). «Les émotions sont une véritable interface entre le cerveau et le corps. » Elles induisent des réactions musculaires, hormonales, neurologiques et immunitaires. C'est d'ailleurs ces liens qu'explore la médecine psychosomatique, selon laquelle «des émotions répétées peuvent avoir, chez certains individus prédisposés, un impact positif (guérison plus rapide d'un cancer) ou négatif (vulnérabilité cardio-vasculaire, asthme...) sur la santé, en frappant de façon répétée et inutile le même organe».
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